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La Citadelle de Brouage
Les remparts de Brouage sont constitués de Bastions et Courtines. L’ensemble comprend 35 murs de longueur et d’orientation variables auxquels nous avons, pour des raisons pratiques, attribué un numéro (Fig. 2). Il convient d’ajouter des murs annexes (36 à 38) situés dans la partie sud de la citadelle (Photo 2). Le tour des remparts fait approximativement 2.200 mètres. L’orientation des murs influe sur la durée d’ensoleillement et l’exposition aux vents, d’où son importance. |
| Fig. 2 : Les remparts et leurs numéros |
Photo 3 : Fente permettant l’accès aux remblais | Construites au XVIIème siècle, les fortifications de Brouage subissent un vieillissement naturel provoquant des détériorations de plusieurs types et de degrés de gravité variés. Parmi celles-ci, l’érosion progressive des jointures verticales et horizontales entraîne la production de fentes (Photo 3) dont certaines, suffisamment profondes, permettent une communication avec les remblais situés derrière la paroi de pierre.
Par cette possibilité d’accès aux remblais, les remparts sont devenus un important site d’hivernage non seulement pour les serpents mais également pour de nombreuses autres espèces animales. L’abondance de cette faune variée entraîne des relations proie/prédateur entre les espèces. Les jeunes Couleuvres verte et jaune n’ont pas à chercher loin les lézards des murailles dont elles raffolent. Les jeunes Couleuvres vipérines trouvent sur place vers de terre et petits batraciens, tous plus appétissants les uns que les autres. |
Hormis leur rôle dans l’hivernage, certains murs sont d’importants lieux de ponte de Couleuvre vipérine (Photo 4), de Couleuvre à collier et d’animaux divers (Photo 5). Les rebords de pierre offrent d’excellents lieux d’exposition au soleil (Photo 7). Enfin, pendant la période d’activité des serpents, les fentes de toutes natures, profondes ou non, servent de refuges (Photos 6, 8 et 9). | Photo 4 : Œufs de Couleuvre vipérine dans une fente du mur 5 |
Cette zone correspond à la bande de prairie située entre les remparts et les canaux qui les entourent (Figures 1 et 2 ; Photos 10 et 11). La proximité de cette zone avec les murs fait que la densité de serpents y est particulièrement élevée au printemps et en automne. Il n’est pas rare d’y observer des regroupements en vue d’accouplements ainsi que des femelles pleines en thermorégulation. |
Cette zone est essentiellement composée de prairies destinées à l’élevage de bovins (Photo 12) ou de chevaux (Photo 13). Elle se situe au-delà des canaux qui entourent la citadelle (Fig. 1). A cette zone, il faut inclure les bordures de routes (Photo 14), corridors que certains serpents empruntent quand l’été, quittant les remparts, ils se dispersent dans les marais. |
Ils sont situés dans le secteur nord de la citadelle (Fig. 1 et 2). Le plus important se trouve dans les remblais d’un petit pont (Photos 15 et 17), à une dizaine de mètres des remparts. L’importance de ce nid est considérable (voir : captures). Un peu plus au nord, se trouve un second nid communautaire mais son impact est sans commune mesure avec le précédent (Photo 16).